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Café-socio : Participe-t-on, chacun, à l'égalité?

La question principale sur laquelle la séance a débuté a porté sur la définition de « situations égalitaires » et, par défaut, de situations « inégalitaires » pour lesquelles les exemples ont été nombreux.

Les situations inégalitaires se sont révélées être liées aux rapports de domination : entre homme et femme, dans le monde professionnel, entre civil et policier, entre élèves et professeur).

L’exemple de l’école a soulevé la relation entre rapport d’autorité et rapport de domination. La discussion a été vive entre les tenants d’une école où le rapport d’autorité est fondé sur une relation verticale entre sachant et apprenants et ceux d’une école aux relations plus horizontales dans laquelle l’autorité du professeur n’est pas liée à son savoir pédagogique ou académique.

Pour revenir à la définition d’une situation égalitaire, l’exemple de l’acte de vote ou du fait d’être mortel ont été les « cas limites » dans lesquels les différences sont gommées et qui rendent donc les individus égaux.

Ce qui amène à une première condition d’une situation égalitaire qui est celle de la ressemblance ou, tout du moins, d’un but commun associée.

L’égalité pourrait ainsi être vécue dans des actions collectives dans lesquelles les individus œuvrent pour un même objectif. La deuxième condition serait alors de « faire ensemble », de vivre une expérience en commun.

Il a également été fait mention du fait que les individus, ainsi participant à une situation égalitaire, pouvaient pris dans un rapport de pouvoir entre leur groupe et un autre groupe. Groupe extérieur qui ne serait pas égal à son propre groupe d’appartenance.

On arrive alors à une troisième condition qui serait celle de la délimitation du groupe, qui exclurait de fait les individus étrangers au groupe de cette situation d’égalité.

Une situation égalitaire pourrait ainsi être circonscrite à celle d’un groupe avec des caractéristiques communes suffisamment importantes pour gommer les différences, avec un but et une action en commun, dont les limites permettraient la cohérence.

Les participants de cette séance ont alors défini une situation égalitaire qui ne pourrait être valable que dans des groupes limités et qui serait utopique dans un ensemble sociétal national. Cette définition micro-sociologique (au niveau des relations interindividuelles) pourrait être valide pour la méso-sociologie (au niveau des organisations sociales) mais pas à celui de la macro-sociologie (celle des sociétés).

En parallèle, le rapport individuel aux situations d’inégalités a été soulevé. En effet, il apparait que certaines situations inégalitaires soient acceptées par les individus dès lors que les règles sont établies, respectées et légitimes. Les aides sociales, par exemple, dont la mise en pratique est équitable mais non égalitaire, sont acceptées si les règles d’attribution sont respectées. Les inégalités de salaire au sein d’une entreprise peuvent être acceptées si elles sont décidées en concertation dans une équipe.

Il y aurait alors une posture individuelle face à l’acceptation de situations inégalitaires.

Pour finir, il a été question de l’égalité dans la société. Deux principes de départ s’opposaient : sommes-nous inégaux dès la naissance et la société tente-t-elle de parvenir à l’égalité ? On naissons-nous égaux en droit, tel que l’affirme l’article 1 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, et devenons-non inégaux par la suite ?

Dans les deux cas, l’égalité de tous en droit apparait comme un but à atteindre et interroge la définition des droits en question, la capacité de penser l’égalité dans une société inégalitaire (car fondée sur la concurrence), les inégalités de situations face à l’école, au travail, à la langue (qui nous obligent à nous exprimer d’une certaine façon – voir Roland Barthes)…

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