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Café-socio : Les médias et l'égalité


Cette séance du café-socio spécifiait d’emblée l’égalité dont il allait être question : celle des chances. Or rapidement l’interrogation a porté sur ce que l’on entendait par le mot « chance ».

Etait-ce la chance d’être informé ? La chance de pouvoir faire un tri dans les informations ? Et était sous-entendu le fait que les médias, les détenteurs de l’information, étaient en capacité de choisir à la fois le type d’information à diffuser et les personnes auxquelles diffuser ces informations.

En plus que la question de la fabrication de l’opinion publique (référence), les différents médias disponibles ont été évoqués. Le fait d’avoir accès à de nombreuses informations avec Internet favorise-t-il l’indépendance des informations, leur qualité, leur neutralité ?

La chance ne serait-elle pas, dès lors, d’avoir la possibilité de se faire une opinion, d’avoir un esprit critique. Et dans cette perspective, les informations peuvent être triées, vérifiées par leurs publics, ce qui demande une connaissance des enjeux politiques, financiers des médias mais aussi de la profession et de la déontologie des journalistes. De plus cela entend une certaine capacité critique de la part des lecteurs, ou récepteurs, de ces informations, acquise dans la famille, à l’école, avec leurs pairs… en un mot, cela requiert une socialisation particulière de décryptage de l’information.

De plus, suffit-il d’avoir une carte de presse pour être un journaliste « crédible », le fait que des personnes se désintéressent des informations, justement parce qu’elles ne leur accordent plus de crédit, laisse penser que le titulaire de cette carte ne sera pas nécessairement légitimé par ses lecteurs. D’autant que les enjeux d’influence et de financement des médias (journaux, chaînes de télévision, ou radio) ne favorisent pas la neutralité de l’information et, au contraire, confortent un mouvement de défiance.

Dans cette idée, le journalisme citoyen apparait sur le réseau Internet comme un nouveau moyen d’informer et de s’informer laissant davantage de place à la subjectivité et l’horizontalité dans le passage de l’information.

A ce mouvement est associée une mise à disposition d’informations scientifiques accessibles à tous sur Internet. Par exemple avec des données météorologiques ou des articles scientifiques en ligne (voir le site d’information scientifique : The conversation dont l’accroche révèle leur objectif : l’expertise scientifique, l’exigence journalistique), les citoyens peuvent avoir accès à de l’information « brute ». Néanmoins, il s’agit alors de savoir où aller la chercher, comment l’analyser et la comprendre.

Enfin, l’émergence d’Internet dans la société modifie les relations sociales, les distances et les perceptions temporelles. Les relations aux autres passent par les réseaux sociaux, le « virtuel » ; le rapide, voire l’instantanée, et le proche sont des signes de cette modernité « informatisée ». Peut-être ceci laisse entrevoir une nouvelle « génération sociale » dans le sens où les fonctionnements de la société sont modifiés par rapport à celle dans laquelle Internet n’existait pas… Et ceci indépendamment de l’âge des personnes utilisant cette technique.

Pour aller plus loin :

Une vidéo sur les médias et l’économie

Un article et un livre de Bourdieu : Sur la télévision et l’emprise du journalisme, Editions Raisons d’agir.

Sur l’application Périscope

La web radio Poli-sons

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