"Ils ont fait de leur travail, l'outil de leur bonheur"
- collectiflasociale
- 28 févr. 2016
- 3 min de lecture
Il était temps pour nous de faire un retour sur l'aventure des ex Fralibs, dont le Collectif La Sociale a acceulli 3 octobre dernier la pièce de théâtre 1336 " histoire d'une Lutte" Ecrite, mise ne scène et joué par les ouvriers de la Scop avec l'aide attentive de Thérésa Tigrato, metteuse en scène et organisatrice du Festimôme d'Aubagne.
Avec Saveurs Solidaires à l'organisation et l'Union Locale Cgt pour leur participation, nous avons partagé pendant une journée, un grand moment d'émotion. Ce drôle d'objet culturel et militant retrace les 1336 jours de lutte, la solidarité ouvrière et le soutien citoyen a fait face à la violence du Capital incarné par Unilever et réussit, là ou trop souvent d'autres échouent. On ne perd donc pas à chaque fois.
Le Pari est désormais gagné pour les exFralibs.
Après avoir arraché à Unilever leur outil de travail et 19,26 millions d'euros, ils ont fait redémarré en scop la production de thés et infusion à Gémenos. C'est donc 120 tonnes qui devrait sortir des entrepôts. A la barbe du capital et de l'économie de Marché, grâce l'énergie citoyenne et populaire et les réseaux militants, ils produisent désormais sur de nouvelles bases sociales et un mode de production débarrassé de la rente actionnariale.
Ce qu'il y a de passionnant, c'est l'exemple que donne ce collectif de travail. Emmené par les deux syndicalistes Cgt ( Gérard Cazorla et Emmanuel Leberquier ) qui ont allumé la mêche des 1336 jours de lutte, ils ont su donner une toute autre orientation et signification à cette aventure.
Il ne s'agissait pas seulement d'une simple reprise d’activité par des ouvriers motivés mais de renversé tout simplement la table en montrant à d'autres collectifs de travailleurs, qu'ils sont seul producteurs de valeur.
"Il n'y aura jamais de dividendes, jamais de rémunération du capital. On a déjà donné !" déclare Gérard Cazorla.
Sans le fouet du Capital, il est tout a fait possible de transformer les rapports de production à l'intérieur de l'entreprise
(élaboration collective de la grille des salaires et objectifs d'embauche régulière de salariés exclusivement en CDI) , tout comme à l'extérieur, en arrêtant d'étrangler les fournisseurs pour leur garantir une rémunération de du travail. Travailler sur des filières en circuit court quand elles existent ou favoriser leur création ou la renaissance de celles qu'Unilever avait détruites.
L'exemple de la filière du tilleul des Baronnies dans la Drôme est emblématique de cette
volonté.
La production quand c'est possible se fait désormais sur des critères de production Bio et l'ensemble des Produits sont commercialisés à la fois dans les réseaux grande distribution pour garantir les volumes comme les réseaux spécialisés ( Biocoop) pour la qualité des produits.
Leur ambition c'est de montrer un autre chemin, de faire émerger une autre conscience dans les rapports sociaux dans l’entreprise comme entre les entreprises. En finir avec ce que Marx appelait le Fétichisme du Capitalisme qui consiste à faire croire que le Travail a besoin du Capital pour se valoriser.
A terme il pourrait s'agir de constituer un réseau militant de Scop de "Combat" qui pourrait constituer le début d'un changement vers une autre organisation de la Sociéte et tenir la Promesse qu'avait fait Jaurès aux Travailleurs, en les rendant souverains à la fois dans la Cité et l'entreprise et finir le travail émancipateur de la Grande Révolution.
rendre l'utopie enfin concrète.
Pour en savoir plus: Bastamag
même L'express l'hebdo des Marchés de Christophe Barbier s'intéresse aux Scopti:
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