ENTRE CELLENEUVE ET RAJASTHAN
- collectiflasociale
- 25 oct. 2015
- 2 min de lecture
Et l'on s'est retrouvé du côté de Celleneuve, un cinoche de quartier et un petit festival de film Ethnodoc "hors les murs". Un plaisir renouvellé chaque année d'avoir l'oeil sur le monde.
Dans la petite salle du Nestor Burma bien remplie, j'ai été scotché par la rencontre que j'y ai faite. Titi Robin, un musicien poulaire et érudit ! un vrai programme politique à lui tout seul qui interprète la lutte des classes à sa façon, avec émotion.
Comment un fils d'ouvriers agricole des coteaux du layon, parfait autodidacte à la guitare rencontrant les potes arabes et leur groupe à la cité de la Rose à Anger devient un musicien accompli et dialogue avec une musique populaire improvisée entre rumba flamenco des gitans de Perpignan et chants des musiciens et danseuses gitans intouchables du Rajasthan.
Voilà ce que proposait de découvrir le documentaire " FAMILLES NOMBREUSES" d'Hubert Budor consacré à l'expérience musicale de Titi Robin.
Il a appris à dompter une musique modale populaire dont l'origine plonge ses racines dans une histoire au plus près de la vie sur un vaste territoire qui va de la Méditérranée à l'Inde du Nord en passant par l'Egypte et le Croissant Fertile.
Comme il l'explique, elle ne vient ni de l'école, ni du marché culturel et se transmet à travers la vie de la communauté et du groupe.
Il récuse d'ailleurs le terme de World Music, contraire de sa démarche, il cherche chez l'autre ce qui est commun, sentiments et expériences, chacun dans sa différence musicale.
Il fait ce chemin initiatique avec l'oud Arabe, la guitare andalouse, , le hejhouj gnawa, ou la flute d'Inde du nord, Il porte en lui la fierté d'une culture riche et populaire qui est la sienne tout comme celles des classes dominées dont il partage l'expérience et le désir d'émancipation.
Un extrait du documentaire. et des extraits musicaux de ses projets.
En concert à Montpellier au Théâtre d'O le 29 janvier 2016 prochain.
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